Mikhaïl Artsybachev et la jeunesse

Nous l’avons bien vu avec les deux récits fantastiques que nous avons publiés dans Sous le soleil: Mikhaïl Artsybachev est un nihiliste. De la pire espèce, même, puisque les autres nihilistes ne trouvent pas grâce à ses yeux. Dans deux nouvelles, publiées en 1901 et 1905, il s’attaque au milieu des étudiants. Dans l’une, Pacha Toumanov, que nous rééditons aujourd’hui même en numérique, il s’attache à suivre le parcours d’un jeune homme issu d’une famille désargentée, un parcours lamentable: plus soucieux de jouer au billard avec ses amis que de faire ses études au Gymnase, il rate pitoyablement ses examens. Un échec dont il va attribuer la faute à tout le monde, sauf à lui-même.

cover

Dans Les Ombres du matin, que nous publierons de la même manière d’ici quinze jours, il suit trois jeunes provinciaux, une jeune fille noble, un petit bourgeois et une jeune fille juives, qui décident ensemble de monter faire des études à Saint-Pétersbourg, avec pour objectif commun de sortir de leur petit milieu rural et de faire de grandes choses, avec bien des espoirs déçus à la clé.

Deux approches différentes, deux histoires différentes, mais au final le même fonds, et un regard impitoyable sur la jeunesse et ses illusions.