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Le sommaire des « Premiers feux »

 

D’ici la fin de l’année, nous ferons paraître, entre deux autres livres, et donc à une date encore indéterminée, Les Premiers feux, une anthologie de science-fiction et de récits d’anticipation russes antérieurs à l’avènement de Staline au pouvoir.

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Nous avons ainsi sélectionnés des textes qui vont de 1820 à 1924, textes très divers, le sommaire mêlant reprises de traductions anciennes, extraits de certaines de nos publications et traductions inédites. Il eut sans doute été possible de faire plus, mais le volume obtenu sera déjà fort conséquent, surtout pour une anthologie qui n’a pas d’équivalent en France et que nous avons conçu comme un pendant à nos Dimension Russie et Dimension URSS parus il y a quelques années chez Rivière Blanche. Avec ce nouveau volume, c’est donc l’ensemble de l’histoire de la science-fiction russe qui se trouve couverte.

Wilhelm Küchelbecker, Lettres d’Europe, 1820

Trad. Viktoriya et Patrice Lajoye

Alors que l’Europe est retombée dans la barbarie, un riche Américain vient en touriste en visiter les ruines.

Vladimir Odoievski, L’An 4338, 1835-1840

Trad. Viktoriya et Patrice Lajoye

Dans un lointain futur, une comète menace de détruire la Terre. Un jeune Chinois, cependant, vient visiter la toute puissante Russie et découvrir ses merveilles technologiques.

Dmitri Mamine-Sibiriak, Les Derniers feux, 1897

Trad. Viktoriya et Patrice Lajoye

L’Europe est retournée à la civilisation médiévale. Mais dans ce chaos général, subsiste un temple, servi par des jeunes vestales.

Vladimir Soloviev, L’Antéchrist, 1900

Trad. Eugène Tavernier

Après des décennies d’errance politique et civilisationnelle, voici venir le règne de l’Antéchrist.

Valeri Brioussov, Le Soulèvement des machines, 1908

Trad. Viktoriya et Patrice Lajoye

Tout semble bon, dans ce futur où la vie est largement automatisée, où les besoins quotidiens sont confiés à des machines. Mais les machines voudront-elles toujours être esclaves ?

Alexandre Kouprine, Le Parc royal, 1911

Trad. Viktoriya et Patrice Lajoye

Enfin la monarchie a été abolie, et non sans mal. Mais comment faire en sorte de ne plus y retomber sans pour autant faire preuve de cruauté envers les derniers monarques ? En les regroupant dans un parc, comme des bêtes de foire ?

Ferdynand Ossendowski, La Lutte à venir, 1914

Trad. Viktoriya et Patrice Lajoye

Les trusts industriels ont asservi le monde, et une bonne part de l’humanité vit et meurt dans leurs usines souterraines. Mais un riche ingénieur va mener la révolte.

Efim Zozoulia, Le Conte sur Ak et l’humanité, 1919

L’humanité est enfin régie de façon rationnelle, et cette rationalité impose une évidence : il faut éliminer les inutiles. Mais voilà que Ak, le grand dirigeant, vient à disparaître.

Alexandre Kouprine, Le Paradis, 1921

Trad. Viktoriya et Patrice Lajoye

Enfin le communisme est en place. Mais peut-on vivre dans un monde où l’on n’est plus qu’un numéro, et où l’on mange mieux le lendemain de la mort d’un camarade ?

Mikhaïl Artsybachev, Sous le soleil, 1924

Trad. Louis Durieux

Après la Révolution d’Octobre 1917, l’Europe entière s’est retrouvée plongée dans un chaos de conflits armés. Bien des années après, un petit groupe de sauvages découvre le journal d’un des soldats.

 

 

 

Concours « L’Île des navires perdus »

Dans un peu plus d’un mois sortira L’Île des navires perdus, étonnant roman d’aventure d’Alexandre Beliaev. C’est l’occasion pour nous de lancer quelque chose que nous aimons bien faire: un petit concours.

Donc, nous reprenons le même principe que pour le concours précédent: avant le 31 août, 20h, partagez sur votre blog, sur votre page Facebook ou Google + (dans ces deux derniers cas en mode public) cette note ou l’image de la couverture de L’Île des navires perdus, puis postez le lien en commentaire ici ou sur notre page Facebook.

Couv Beliaev

Le gagnant sera tiré au sort et remportera un exemplaire du roman!

Bonne chance à tous!

Vassili Levchine

Vassili Bogouslaevitch, suivi de Tchourilo Plenkovitch

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Édition numérique

1,29€. Disponible sur KoboAmazon Kindle, Google Play et Lulu.com

Au XVIIIe siècle, la Russie commence à collecter et étudier son folklore. Vassili Levchine publie entre 1780 et 1783 un important recueil de contes, contenant, entre autres deux chants épiques notés en proses: Vassili Bogouslaevitch, et Tchourilo Plenkovitch. Mais Levchine n’est pas un scientifique: aux histoires issues de la tradition, il ajoute sa propre imagination…

Traduction anonyme du russe révisée et annotée par Viktoriya et Patrice Lajoye

Vassili Levchine (1746-1826)

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Ancien cuirassier, retraité de l’armée russe, proche de l’éditeur Novikov, il fut un véritable polygraphe, qui, à la manière plus tard d’un Odoievski, écrivit sur tout et n’importe quoi. Et parmi tout ceci, un important recueil de Contes russes, publié en 1780-1783, l’un des premiers du genre.

Ses livres:

Vassili Bogouslaevitch, suivi de Tchourilo Plenkovitch (numérique seulement)

Vassili Levchine: le Perrault russe

Amis lecteurs, vous connaissez sans doute notre passion pour le folklore des Slaves de l’Est, et notamment pour les chants épiques, qu’ils soient russes (les bylines) ou ukrainiens  (les dumy). Nous pensions à tort que le premier à avoir fait parler de ces chants en France était Alfred Rambaud, avec sa Russie épique. Étude sur les chansons héroïques de la Russie, publiée chez Maisonneuve en 1876.

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Nous nous trompions. Dès 1804 paraissaient dans les Archives littéraires de l’Europe deux textes présentés comme des contes russes, mais qui étaient en réalité des bylines en prose. Des bylines un peu particulières, cela-dit, car si elles ressortaient de types bien connus, elles contenaient des éléments très particuliers, vraisemblablement dus à la plume d’un auteur. Cet auteur (qui n’est pas mentionné dans ces traductions françaises), c’est Vassili Levchine. Ancien cuirassier, retraité de l’armée russe, proche de l’éditeur Novikov, il fut un véritable polygraphe, qui, à la manière plus tard d’un Odoievski, écrivit sur tout et n’importe quoi. Et parmi tout ceci, un important recueil de Contes russes, publié en 1780-1783, l’un des premiers du genre donc.

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Rien de tout ceci ne semble avoir été traduit en français, en dehors donc des deux contes des Archives littéraires, que nous rééditons aujourd’hui, en les accompagnant de commentaires. Mais il est clair qu’il faudra un jour faire découvrir aux lecteurs français les Contes russes de Levchine.

Andreï Zarine (1862-1929)

Zarine
Andreï Zarine est né à Saint-Pétersbourg et a longtemps exercé la profession de journaliste. Il est un maître du roman historique et du roman de détective d’avant la Révolution d’Octobre. Avec Nuit terrible, il anticipe un genre qui n’existait alors pas: le thriller..

Ses livres:

Nuit terrible (numérique seulement)

 

Andreï Zarine

Nuit terrible

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Édition numérique

1,29€. Disponible sur KoboAmazon Kindle, Google Play et Lulu.com

Dans le port de Riga, un petit bateau de transport se prépare à convoyer une ultime cargaison vers l’Écosse avant l’hiver. Mais voilà qu’un jeune homme, un colosse au visage de jeune fille, parvient à se faire recruter comme mousse. Pourtant, sa première action à bord sera de voler ses camarades, qui le puniront en conséquence…

Traduit du russe par A. Blanchecotte. Texte révisé par Viktoriya et Patrice Lajoye

Andreï Zarine, un maître du détective

Depuis quelques années, éditeurs et lecteurs russes redécouvrent Andreï Efimovitch Zarine (1862-1929), auteur tombé dans l’oubli à sa mort, mais qui fut célèbre au début du XXe siècle.

Zarine est né à Saint-Pétersbourg, où il a fait une partie de ses études avant d’intégrer un lycée de Vilnius. Il commence à publier en 1881 dans un journal local. En 1883, il est arrêté pour détention et distribution de littérature illégale (autrement dit de propagande révolutionnaire), mais il est libéré sous caution un mois plus tard. Il revient à Saint-Pétersbourg en 1884. En 1906, alors qu’il était rédacteur en chef du journal La Vie moderne, il fut condamné à un an et demi de prison.

Son œuvre, abondante, comprenant à la fois des romans et des recueils de nouvelles, se partage essentiellement entre deux genres : le roman historique et le policier. Si, pour ce qui concerne le premier, il était loin d’être le seul, pour le second, il fait figure de précurseur. Il continua à publier après la Révolution d’octobre, toujours dans le domaine du roman historique, y ajoutant des récits d’histoire révolutionnaire.

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Le texte que nous rééditons aujourd’hui, Nuit terrible, est une œuvre de jeunesse de l’auteur. C’est la seule nouvelle de lui qui ait été traduite en français. Elle ne relève ni du roman historique, ni du détective, mais d’un genre qui n’existait pas encore : le thriller.

L’Île des navires perdus en précommande

C’est l’été, tout va bien, tout est calme, et subitement… une bonne nouvelle!
Notre changement d’imprimeur nous est décidément bénéfique, puisque nous allons pouvoir publier le roman d’Alexandre Beliaev, L’Île des navires perdus, moins cher que nous le pensions.

Pour mémoire, L’Île des Navires perdus, c’est ceci:

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Le bateau semblait rester immobile. Cependant, un faible courant l’emportait vers le cœur de la mer des Sargasses. Ils rencontraient de plus en plus souvent les vertiges verdis et à demi-pourris d’autres navires, qui apparaissaient tels des défunts, avec leurs membrures semblables à des côtes et leurs mâts brisés. Ces vestiges suivaient le bateau durant un moment, puis s’éloignaient lentement au loin.

Un détective et son prisonnier empruntent un transatlantique pour revenir aux USA quand une tempête pousse leur bateau au cœur de la mer des Sargasses, là où se trouve l’Île des Navires perdus…

Pionnier du roman d’aventure soviétique de l’entre-deux-guerres, Alexandre Beliaev (mort en 1942), offre ici un récit captivant.

Traduction de Viktoriya et Patrice Lajoye.

Cette édition est ornée des illustrations anonymes qui ornaient la première édition russe, et dont voici un échantillon (cliquez sur les images pour les agrandir):

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Ces illustrations ont été numérisées à partir des originaux imprimés sur du très mauvais papier: elles ne sont donc pas toujours très propres, mais elles conservent un charme irremplaçable.

Parution prévue : septembre 2015.

ISBN 979-10-94441-23-7, et donc 17,50 €.

Pour commander, suivez le lien!

Russe, ukrainienne, polonaise ou française?

Nous venons de rééditer en numérique une nouvelle de Sémène Zemlak. Un nom qui ne dira plus rien à qui que ce soit de nos jours. Mais cet auteur en son temps, entre 1900 et le déclenchement de la Première Guerre mondiale, a rencontré un estimable succès pour ses romans et nouvelles. Elle fut d’ailleurs traduite en diverses langues, dont l’ukrainien.

Sémène Zemlak est en fait le pseudonyme de Elena Zebrowska, née en Ukraine, au sein d’une famille noble polonaise, et de fait citoyenne russe. Mais elle s’est exilée: d’abord en Suisse, puis en Allemagne, enfin et surtout en France, où elle a fait toute sa carrière littéraire en français (même si elle pouvait aussi parfaitement s’exprimer en polonais, en ukrainien, en russe et en allemand).
Polonaise de naissance, ukrainienne de cœur, citoyenne russe (une citoyenneté qu’elle rejeta, alors même que la critique parisienne l’a instantanément étiquetée « auteur russe »), femme de lettres d’expression française: qu’est-elle, finalement? Peu nous importe. Elle a su pendant une décennie chanter son Ukraine natale, par exemple dans la nouvelle Sawka Doudar, un texte tout simple, mais qui a la beauté d’un conte.

Et il est fort probable que nous revenions un jour vers son œuvre.