Tous les articles par Patrice

Anna Doganovitch (1858-1930)

Anna Doganovitch est issue d’une famille noble de la région de Novgorod. Elle a reçu une formation d’ambulancière, et à l’âge de vingt ans, elle a ouvert à Saint-Pétersbourg une école destinée aux filles comme aux garçons. En tant qu’écrivaine, elle s’est surtout fait connaître par ses récits pour enfants. Cependant, c’est une de ces nouvelles pour adultes, une variation sur l’histoire de Frankenstein, qui se retrouvera au sommaire de notre anthologie.

Ses livres:

La Chair ressuscitée, dans Oubliées! Femmes et littérature en Russie et en Ukraine, vol. 2, Après 1900

Valentina Dmitrieva (1859-1947)

Valentina Dmitrieva est née dans la province de Saratov, fille de serfs, c’est secrètement qu’elle apprit à lire et à écrire. Elle parvint ensuite à entrer au gymnase d’où elle sortit diplômée en 1877. Elle devient alors enseignante en milieu rural. Parallèle, elle commence à écrire, et acquiert des convictions démocratiques. Son premier livre important paraît en 1880.
À la fin des années 1880, elle est envoyée dans la province de Tver, en exil intérieur, car elle détenait de la littérature illégale. Il lui était alors interdit de se rendre dans les capitales. Elle s’installe plus tard à Voronej, où elle travaille comme médecin. Ses activités révolutionnaires sont relancées avec la révolution manquée de 1905, et après la révolution d’Octobre, elle reste en URSS où elle continue son activité littéraire et meurt à Sotchi, en 1947, après avoir travaillé à ses mémoires.

Ses livres:

Incurable, dans Oubliées! Femmes et littérature en Russie et en Ukraine, vol. 2, Après 1900

Tatiana Chtchepkina-Koupernik (1874-1952)

Bien qu’ayant reçu plusieurs prix et décorations, que ce soit à l’époque impériale ou à l’époque soviétique, Tatiana Chtchepkina-Koupernik n’est plus guère connue de nos jours.
Née d’un père avocat et d’une mère pianiste, elle a commencé à écrire très tôt, et est l’autrice de nombreuses nouvelles et poèmes.
C’est toutefois au théâtre qu’elle a consacré une large partie de sa vie, notamment en traduisant en russe (parfois de façon très libre), des dizaines de pièces de théâtre.
Mariée deux fois, mais aussi lesbienne (elle eut plusieurs amantes, dont la grande actrice Lidia Yavorskaya), elle resta en URSS après la Révolution. Toutefois, durant cette période, elle n’a quasiment plus publié que des mémoires ou des témoignages.

Ses livres:

Le drame de la nounou, dans Oubliées! Femmes et littérature en Russie et en Ukraine, vol. 2, Après 1900

Catherine II de Russie (1729-1796)

Catherine II de Russie, la grande impératrice du XVIIIe siècle, est née Sophie Frédérique Augusta d’Anhalt-Zerbst. Elle a régné de 1762 à 1796, d’abord avec son mari, le tsar Pierre III, puis seule, après que son amant Grigori Orlov l’eût débarrassée de son époux. Grande réformatrice, chef d’État de premier plan dans l’Europe du XVIIIe siècle, elle fut aussi autrice: elle écrivit en effet de nombreuses pièces de théâtre, mais aussi une poignée de contes et récits.

Ses livres:

Le Tsarévitch Chlore, dans Oubliées! Femmes et littérature en Russie et en Ukraine, vol. 1, Avant 1900

Alexandra Bostrom (1854-1906)

Alexandra Bostrom est née dans la région de Samara. Elle fut mariée à l’âge de 19 ans au comte Nikolaï Tolstoï. Mais en 1881, elle rencontra un populiste libéral, Alexeï Bostrom, qui devint son amant. Ensemble, ils s’enfuirent. Nikolaï Tolstoï parvint cependant, à force de menace, à la faire revenir, mais en 1882, elle put rejoindre Bostrom. Ils furent retrouvés dans un train par Tolstoï, qui tira sur Bostrom et le blessa. L’affaire fut réglée au tribunal, et le mariage fut définitivement rompu.
Alexandra Bostrom est l’autrice l’autrice d’une dizaine de livres qui décrivent en profondeur la vie dans les provinces de l’Empire russe.
Elle est la mère d’Alexeï Tolstoï, qui deviendra lui-même un grand écrivain.

Ses livres:

L’Éveil, dans Oubliées! Femmes et littérature en Russie et en Ukraine, vol. 2, Après 1900

Viktoriya et Patrice Lajoye

Oubliées! Femmes et littérature en Russie et en Ukraine, vol. 2, Après 1900

ISBN: 9791094441541 – 234 p. – 19€

Alors que les littératures russe et ukrainienne sont entrées dans la modernité, la situation des autrices s’est-elle améliorée ? Si peu… Plus nombreuses qu’au siècle précédent, elles sont pourtant tout autant ignorées.
Elles font donc l’objet de ce deuxième volume d’Oubliées !, qui couvre la période allant de 1900 au début du règne de Staline. Une période critique, agitée de nombreux mouvements sociaux dans lesquels les femmes ont eu leur mot à dire.

Textes de Tatiana Chtchepkina-Koupernik, Sémène Zemlak, Alexandra Bostrom, Zinaïda Hippius, Anna Doganovitch, Lidia Vesselitskaya, Nady Baschmakoff, Valentina Dmitrieva, Evdokia Nagrodskaya, Nadejda Teffi.

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Viktoriya et Patrice Lajoye

Oubliées! Femmes et littérature en Russie et en Ukraine, vol. 1, Avant 1900

ISBN: 9791094441534 – 246 p. – 19€.

Ouvrez n’importe quel livre d’histoire de la littérature russe ou ukrainienne et cherchez-y les femmes. Peut-être en trouverez-vous une ou deux, le plus souvent des poétesses. Les autrices sont littéralement oubliées. Or elles furent un certain nombre à avoir brillé en leur temps, avant d’être dissimulées par les replis du temps.
Ce premier volume d’Oubliées ! vous propose onze textes d’autrices russes et ukrainiennes, de la fin du XVIIIe siècle à la fin du XIXe. Onze œuvres formant un panorama de la prose féminine d’alors.

Textes de Catherine II de Russie, Zinaïda Volkonskaya, Elena Hahn, Marko Vovtchok, Sofia Engelhardt, Nadejda Severine-Merder, Alexandra Chabelskaya, Maria Krestovskaya, Vera Krijanovskaya, Nadejda Loukhmanova et Lessia Oukraïnka.

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Bernard Sergent

Le Premier héros. Jean de l’Ours, Gargantua et le dénicheur d’oiseaux

ISBN: 979-10-94441-52-7

470 p.,  format 21 x 29,7 cm, 50€

Gargantua est un fameux géant popularisé – mais non créé – par Rabelais, et existant aussi dans le légendaire francophone.
Jean de l’Ours est le nom français du héros d’un conte-type que l’on retrouve principalement dans toute l’Eurasie.
Le Dénicheur d’oiseaux est le héros d’un type de récits largement attesté dans les Amériques mais que l’on retrouve parfois sur le vieux continent.
Il n’y a a priori rien de commun entre ces trois personnages.
Et pourtant! Après avoir rassemblé toutes les légendes, tous les mythes, dans autant de versions que possible, les concernant, Bernard Sergent parvient à démontrer, au terme d’une longue et passionnante enquête de mythologie, que tous dérivent d’un prototype commun remontant au Paléolithique.

Membre du comité scientifique de la revue Nouvelle Mythologie Comparée, Bernard Sergent est agrégé d’histoire et docteur en histoire ancienne et archéologie. Il a publié dans le domaine de la mythologie d’importants ouvrages tels que le Dictionnaire critique de mythologie (2017, avec Jean-Loïc Le Quellec), Le Dieu fou. Essai sur les origines de Śiva et de Dionysos (2016), Athéna et la Grande Déesse indienne (2008), ou encore les deux volumes de Celtes et Grecs (1999 et 2004).

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Ivan Tourgueniev (1818-1883)

Né à Orel en 1818, Ivan Tourgueniev est le fils d’un père issue d’une famille noble tatare, et d’une mère issue de la noblesse lituanienne. Il s’installe à Moscou en 1827 et commence à suivre des cours à l’université. Il gagne ensuite Saint-Pétersbourg en 1834, où il fait la connaissance de Nicolas Gogol. Souvent victime de la censure impériale, Tourgueniev passe de nombreuses années en France, où il se lie d’amitié avec nombre de prestigieux auteurs. Revenu en Russie, il est toujours en conflit avec les autorités impériales. Un temps emprisonné, il fait passer ses manuscrits en France pour les faire publier. C’est lui qui, en 1855, encouragea le jeune Léon Tolstoï à se lancer en littérature. Il achète en 1874 une villa à Bougival, commune où il décède en 1883.

Ses livres:

Apparitions, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien