Tous les articles par Patrice

Nicolas Gogol (1809-1852)

Nicolas Gogol, né à Sorotchintsy (Ukraine) en 1809, dans une ancienne famille de cosaques, monte rapidement à Saint-Pétersbourg, où il trouve un petit emploi dans un ministère, et fait publier une première œuvre sous pseudonyme qui sera éreintée par la critique. Ce n’est qu’à partir de 1831 que, encouragé par Pouchkine, il rencontre ses premiers succès en publiant des nouvelles inspirées du folklore de l’Ukraine. Il publiera par la suite des romans, des pièces de théâtre, avant de s’exiler volontairement en Europe. Il sombre dans le mysticisme à partir de 1842, et en 1852, à Moscou, il brûle le manuscrit de la seconde partie de ses Âmes mortes. Il meurt peu de temps après, aussi bien de sa propre volonté de ne plus se nourrir, que de la violence des soins médicaux.

Ses livres:

Viï, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Fedor Dostoïevski (1801-1872)

Né en 1821 à Moscou, fils d’un médecin militaire fraîchement anobli, Fedor Dostoïevski suit une formation auprès d’une école d’ingénieurs militaires, avant de devenir dessinateur de plans pour le Génie à Saint-Pétersbourg. Il publie son premier roman en 1844. Il fréquente ensuite le cercle fouriériste de Petrachevski, ce qui lui vaut d’être arrêté et condamné à mort. Après un simulacre d’exécution en 1849, il est envoyé en Sibérie. Il quitte le bagne en 1854 et devient simple soldat. Sa carrière littéraire redémarre en 1857, avec le succès que l’on sait. Il meurt d’une hémorragie à Saint-Pétersbourg en 1881.

Ses livres:

Bobok, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Vladimir Dahl (1801-1872)

Vladimir Dahl est le grand lexicographe de la langue russe classique. Né en 1801 à Lougansk (Ukraine), d’un père d’origine danoise, il fait d’abord des études de médecine, et se fait connaître en publiant des contes populaires merveilleux. Il est surtout connu pour être l’auteur du Dictionnaire raisonné du russe vivant, qui est pour le russe l’équivalent de notre Littré. Il a aussi fourni un grand nombre de contes à Alexandre Afanassiev, qui les a incorporés à son propre recueil. Il meurt en 1872 à Moscou.

Ses livres:

Vampire, une légende ukrainienne, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Taras Chevtchenko (1814-1861)

ChevtchenkoNé en 1814 dans la région de Kiev et mort en 1861 à Saint-Pétersbourg, Taras Chevtchenko est le premier grand poète de l’Ukraine. Né dans une famille de serfs, orphelin à douze ans, il devient serviteur auprès d’une famille noble qui l’emmène à Vilnius, où l’on découvre plus tard son talent de peintre. En 1838 il rencontre le peintre Karl Brioullov, qui le rachète et lui rend sa liberté. C’est en 1840 que, devenu étudiant à Saint-Pétersbourg, il publie son premier recueil de poésies. Associé à la confrérie secrète Cyrille et Méthode, il est arrêté et emprisonné. Il n’est libéré qu’en 1857, mais on lui interdit de s’installer en Ukraine.

Ses livres:

La Roussalka, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Pierre Botkine (1865-1933)

Pierre Botkine, de son nom russe Petr Sergueievitch Botkine (1865-1933), était un diplomate dont la carrière l’a amené à Washington, Sofia, Lisbonne, Londres puis au Maroc. Il devient conseiller d’État en 1908. Son frère est médecin de Nicolas II et sera assassiné avec la famille impériale. Après la Révolution, il s’exile d’abord en France puis en Suisse. Il publie alors deux ouvrages, l’un en français, Des Morts sans tombe (1921, Paris, Louis Conard), l’autre en russe, Scènes de la vie diplomatique (Kartinki diplomatičeskoj žizni, 1930, Paris, E. Siyalski), ainsi qu’une vingtaine d’articles. Le Mauvais rêve d’un diplomate est à notre connaissance sa seule nouvelle.

Ses livres:

Le Mauvais rêve d’un diplomate, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Alexeï Apoukhtine (1840-1893)

Alexeï Apoukhtine est né à Bolkhov dans le gouvernement d’Orel en 1840. Lors de ses études de droit à Saint-Pétersbourg, il se lie d’amitié avec le compositeur Piotr Tchaïkovski. Employé par la suite au ministère de la Justice, il mène en parallèle une carrière de poète. Il se retire à Orlov en 1862, avant de revenir à Saint-Pétersbourg, cette fois-ci comme employé au ministère de l’Intérieur. Beaucoup de ses œuvres n’ont été éditée qu’après sa mort, survenue en 1893.

Ses livres:

Entre la vie et la mort, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Leonid Andreiev (1871-1919)

Né à Oriol en 1871, Leonid Andreiev a d’abord été avocat, puis chroniqueur judiciaire, avant de devenir écrivain, auteur de nombreuses nouvelles et pièces de théâtre. Rédacteur en chef en 1916 du journal La Volonté russe, il accueille la révolution de Février 1917 avec bienveillance, mais, comme son collègue Amfiteatrov, il fuit les Bolcheviks et passe en Finlande fin 1917. Il y décède d’une crise cardiaque en 1919, alors qu’il vivait dans une extrême pauvreté.

Ses livres:

La Serpente, ou comment le venin vint aux reptiles, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Alexandre Amfiteatrov (1862-1938)

Alexandre Amfiteatrov, né à Kalouga en 1862, a suivi des études pour devenir avocat, mais a finalement connu une longue carrière de journaliste et de romancier. Démocrate convaincu, il est exilé en 1902 en raison d’un article satirique sur la famille impériale. Il revient en Russie en 1916, mais suite à ses attaques par voie de presse contre le gouvernement, il est exilé en Sibérie et n’en revient qu’à la faveur de la révolution de Février 1917. Farouchement hostile aux Bolcheviks, il quitte l’URSS en 1921 et décède en Italie en 1938. Il laisse derrière lui une œuvre abondante de romancier populaire.

Ses livres:

La Maladie cimmérienne, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Patrice Lajoye et André Cabaret

La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

ISBN: 979-10-94441-48-0, 23€.

29 auteurs et autant de textes: il n’en fallait pas moins pour donner un panorama complet d’une littérature qui fut riche et variée au sein de l’Empire russe, et couvrir une période allant du début du XIXe siècle à l’aube de l’URSS. Ces œuvres classiques ou inconnues, par des auteurs célèbres ou oubliés, montrent toute la diversité des thèmes abordés par des écrivains et poètes à l’imagination sans limite.

Textes d’Antoni Pogorelski, Oreste Somov, Alexandre Pouchkine, Vladimir Odoievski, Nicolas Gogol, Mikhaïlo Tchaïkovski, Nikolaï Nekrassov, Alexeï Tolstoï, Mikhaïl Lermontov, Taras Chevtchenko, Vladimir Dahl, Lev Meï, Ivan Tourgueniev, Fedor Dostoïevski, Vsevolod Soloviev, Mikhaïl Saltykov-Chtchédrine, Alexeï Apoukhtine, Alexandre Kouprine, Maxime Gorki, Alexandre Amfiteatrov, Véra Krijanovskaia, Mikhaïl Artsybachev, Vladimir Khassidovitch, Valéri Brioussov, Leonid Andreiev, Sergueï Solomine, Nikolaï Telechov, Pierre Botkine et Nadejda Teffi.

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Mitrofan Dikarev (1854-1899)

Mitrofan Dikarev (ukrainien Mitrofan Dykariv), est né en 1854 dans un village de l’ancienne province de Voronej, dans la région de Belgorod. Ce village était alors situé à la frontière linguistique entre l’ukrainien et le russe.
Dikarev mène des études au séminaire de Voronej, d’où il est exclu pour avoir distribué de la propagande révolutionnaire à ses camarades. Érudit, il publie son premier article en 1876, mais travaille en même temps comme commis dans des villages, tout en donnant des conférences privées. C’est dans ce cadre qu’il commence ses collectes de folklore.
Cependant, l’usage imprimé de la langue ukrainienne étant interdit depuis 1863 dans l’Empire russe, c’est à Lviv, alors possession de l’Empire austro-hongrois, qu’il fait paraître auprès de la Société scientifique Chevtchenko, ses principaux travaux, lesquels concernent donc des populations ukrainophones qui ont de nos jours presque totalement disparu.
Il décède en 1899, alors qu’il est devenu archiviste militaire de la région de Kouban.
Ivan Franko a été chargé par la Société Chevtchenko de publier son œuvre posthume. Il a cependant oublié d’y adjoindre une importante collecte de contes paillards et chansons grivoises, laquelle est finalement parue pour l’essentiel avec une traduction française dans la fameuse revue Kryptadia, consacrée au folklore dit « obscène ».

Ses livres:

 

Contes grivois et chansons paillardes de l’Ukraine