Tous les articles par Patrice

Alexeï Tolstoï (1817-1875)

Alexeï Tolstoï est le neveu d’Antoni Pogorelski. Né à Saint-Pétersbourg en 1817, il est présenté à Pouchkine en 1826, et dès 1831, il fait la connaissance de Goethe lors d’un voyage en Allemagne. Il est un temps proche de Vladimir Odoievski. En 1852, il prend la défense de Tourgueniev, alors emprisonné. Il meurt en 1875, laissant derrière lui une œuvre variée : des poésies, des textes satiriques, des pièces de théâtre, un roman et de nouvelles fantastiques.

Ses livres:

La Famille du vourdalak, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Nikolaï Telechov (1884-1957)

Nikolaï Telechov est né à Moscou au sein d’une famille de riches marchands. Il publie ses premiers poèmes en 1884 avant de passer à la prose. Il se rapproche des libéraux à la fin des années 1890. Il commence alors à côtoyer, entre autres, Maxime Gorki, Ivan Bounine et Alexandre Kouprine. En 1905, il organise un lycée destiné aux enfants des paysans, cheminots et ouvriers de la région de Moscou, de même qu’au début de la Première Guerre mondiale, lui et sa femme mettent en place des hôpitaux. Il reste en URSS, après la révolution d’Octobre, et devient membre du Commissariat du Peuple à l’Éducation. Il meurt en 1957.

Ses livres:

La Roche vive, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Nadejda Teffi (1872-1952)

Teffi, ou Nadejda Teffi, est le pseudonyme de Nadejda Lokhvitskaya, née à Saint-Pétersbourg en 1872. Mariée en 1892, mère de deux enfants, elle se sépare de son mari et s’installe à Saint-Pétersbourg pour mener une carrière littéraire : elle se fait alors connaître comme poétesse et autrice de nouvelles humoristiques. Elle rejoint l’équipe du journal satirique Satyricon. Elle émigre en France, après la révolution d’Octobre, mais son activité littéraire ne cesse pas : elle publie toujours de nombreux récits dans la presse de l’immigration. Elle décède en 1952 à Paris.

Ses livres:

Vourdalak et autres nouvelles fantastiques

Baba Yaga, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Vourdala, dans Oubliées! Femmes et littérature en Russie et en Ukraine, vol. 2, Après 1900

Mikhaïlo Tchaïkovski (1804-1886)

Mikhaïlo Tchaïkovski est né en 1804 dans un village de la région de Jitomir (Ukraine), dans une famille noble d’origine polonaise. C’est en tant que Cosaque qu’il participe à l’insurrection polonaise de 1830-1831, puis qu’il s’exile en France suite à l’écrasement de celle-ci. Tchaïkovski, devenu romancier, militait pour une union de la Pologne et de l’Ukraine face à la Russie. Il rejoint plus tard l’Empire ottoman, y devient Mehmet Sadik Pacha, et organise une troupe de cosaques chargée de lutter contre les Russes dans les Balkans. En 1872, il bénéficie d’une grâce impériale qui lui permet de rentrer à Kiev. Il finit par se suicider, en 1886, dans son domaine de Borki, dans la province de Tchernihiv.

Ses livres:

Le Tertre tumulaire, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Oreste Somov (1793-1833)

Né dans la région de Kharkiv (Ukraine) en 1793, Oreste Somov s’installe vers 1817 à Saint-Pétersbourg, où tout en étant employé de bureau, il poursuit une carrière littéraire déjà entamée à Kharkov. Il est le premier a employer en littérature des thèmes issus du folklore ukrainien, genre dans lequel Gogol brillera peu de temps après. Il meurt en 1833 à Saint-Pétersbourg.

Ses livres:

Kikimora, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Mikhaïl Saltykov-Chtchédrine (1826-1889)

Mikhaïl Saltykov, qui prit comme nom de plume Chtchedrine, est né en 1826 à Spas-Ougol, près de Tver. Il fait ses études d’abord à Moscou, puis au lycée impérial de Tsarskoïe Selo, avant de devenir fonctionnaire au ministère de la Guerre. Son premier roman, publié en 1847, est jugé délictueux, aussi est-il envoyé pour huit ans en exil intérieur. Il publie à partie de 1856 des Esquisses provinciale, dans laquelle il exerce pleinement sa verve satirique contre les petites élites locales. Il décède à Saint-Pétersbourg en 1889.

Ses livres:

Bogatyr, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Alexandre Pouchkine (1799-1836)

Faut-il présenter Alexandre Pouchkine ? Né en 1799 à Moscou, au sein d’une famille noble aisée, il fait ses études, de 1811 à 1817, au lycée impérial de Tsarskoïe Selo. C’est dès cette époque que son talent de poète éclot. En 1820, ses poèmes sont jugés séditieux : il est condamné à l’exil interne. Il échappe à la Sibérie, mais se retrouve en Ukraine. Il mène alors une vie dissolue, mais est pardonné en 1826. Il reste cependant sous la surveillance constante des autorités. Il se fait éditeur, notamment de la revue Sovremennik, et lance de nombreux jeunes auteurs. En 1837, il se bat en duel avec l’amant français de sa femme. Il y fut alors mortellement blessé.

Ses livres:

Le Hussard, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Antoni Pogorelski (1787-1836)

Antoni Pogorelski est le pseudonyme d’Alexeï Perovski, fils illégitime du comte Razoumovski, né en 1787 à Moscou. Il fait œuvre de naturaliste dans son premier livre publié en 1808. En 1812, il s’engage dans l’armée, et c’est alors qu’il réside en Saxe, de 1814 à 1816, qu’il découvre l’œuvre d’Hoffmann, qui l’influencera profondément dans sa carrière littéraire, entamé en 1825. Atteint de tuberculose, il décède en 1836 à Varsovie alors qu’il se rendait à Nice.

Ses livres:

La Marchande de pains au pavot de Lefort, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Nikolaï Nekrassov (1821-1877)

Nikolaï Nekrassov, né en 1821 à Nemyriv (Ukraine) et mort en 1877 à Saint-Pétersbourg, issu d’une famille de la petite noblesse de Podolie, a été formé à l’école des Cadets de Saint-Pétersbourg avant d’intégrer l’université, où il fait ses premiers essais en tant que poète. Le succès n’arrive qu’à partir de 1845, quand les ventes de ses recueils le tirent de la misère. Devenu rédacteur de la revue littéraire fondée par Alexandre Pouchkine, il a publié Dostoïevski, Tourgueniev et Tolstoï, et traduit les grands auteurs français de son temps : Balzac et Flaubert.

Ses livres:

La Fête de la sorcière, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien

Lev Meï (1814-1841)

Lev Meï est né à Moscou en 1822 d’un père officier allemand blessé lors de la bataille de Borodino et d’une mère russe. Il achève ses études en 1841 et occupe pendant dix ans un emploi auprès du gouverneur de la ville. En 1853, il s’installe à Saint-Pétersbourg pour se consacrer intégralement à ses activités littéraires. Alcoolique, il meurt à l’âge de quarante ans. Il est l’auteur de nombreuses poésies, de pièces de théâtre ; il a aussi traduit de nombreuses œuvres du grec, de l’anglais, du français, de l’allemand et du polonais.

Ses livres:

La Roussalka, dans La Grande anthologie du fantastique russe et ukrainien