Tous les articles par Patrice

Concours Sherlock Holmes

Le mois prochain paraîtra Sherlock Holmes en Sibérie, de P. Orlovets. Un ensemble de récits qui plongent le célèbre détective anglais en plein coeur de la taïga, dans les environs du lac Baïkal et à proximité de la Chine.

Pour fêter cela, nous avons eu envie de lancer un petit concours.

La règle est toute simple: partagez, avant le 31 mai 2015, 20h, sur votre site, votre blog ou votre page Facebook (en mode public), l’image ci-dessous, puis postez ici le lien en commentaire. Le gagnant sera tiré au sort et remportera un exemplaire de Sherlock Holmes en Sibérie!

Bonne chance à tous!

Holmes concours

Du conte populaire à la satire

Le conte satirique Le Jugement de Chemiaka, ou Jugement de Chemiakine, est connu depuis le XVIIe siècle, par diverses variantes, parfois signées, souvent portées par des feuillets de colportage, le fameux lubok russe.

Polevoi 1

On en connaît quelques versions, souvent illustrées de gravures plus ou moins naïves. Le thème est simple: il s’agit de moquer la corruption de la justice au travers d’un jugement totalement inique.

cover

En 1833, Nikolaï Polevoï s’empare du sujet et l’enrichit, tout en en gardant la trame et les personnages. Ainsi le conte entre en littérature et devient une satire féroce tant de la paysannerie et de sa supposée naïveté, que de la justice, qui déguise en frais divers, et de façon parfois totalement absurde, des pots-de-vin. Kafka n’est finalement pas très loin…

Afin de pouvoir permettre au lecteur d’apprécier la différence de traitement entre l’oeuvre de Polevoï et les versions de colportage, nous avons ajouté à notre édition numérique, le texte d’une variante du XVIIIe siècle publiée par le grand folkloriste Alexandre Afanassiev.

Nikolaï Polevoï (1796-1846)

Polevoi 3
Né à Irkoutsk dans une famille de marchands, Nikolaï Polevoï, venu tard à la littérature, fit longtemps oeuvre de traducteur et de polémiste, un polémiste qui n’avait pas peur de s’attaquer à des confrères disposant pourtant de protections haut placées.

Ses livres:

Conte ancien sur le juge Chemiaka

 

Nikolaï Polevoï

Conte ancien sur le juge Chemiaka

cover

Édition numérique

1,29€. Disponible sur KoboAmazon KindleGoogle Play et Lulu.com

Un pauvre paysan emprunte à son riche voisin un cheval. Mais par un malheureux accident, le cheval voit sa queue tranchée. Qu’à cela ne tienne: le problème sera réglé devant le juge Chemiaka.

Adaptation d’un récit satirique populaire, le Conte ancien sur le juge Chemiaka est une fable destinée à moquer l’assurance de certains qui, au motif qu’ils sont riche, pensent pouvoir toujours gagner en justice, et la justice elle-même, soumise à une corruption qui ne dit pas son nom.

Traduction de Hellé révisé par Viktoriya et Patrice Lajoye

En annexe: Le juge Chemiaka, version de colportage du XVIIIe siècle publiée par Alexandre Afanassiev

Traduction inédite de Viktoriya et Patrice Lajoye

Édition illustrée.

À propos de Kobo

Nous nous efforçons de diffuser tous nos livres en numérique, de façon aussi large que possible, avec nos petits moyens, faute pour l’instant de distributeur. Nos ebooks, quel que soit leur format, sont bien évidemment sans DRM. Nous nous payons même le luxe de faire paraître des nouvelles, pour l’instant une fois par semaine, directement en numérique.

Sur Google Play, ils sont en pdf, sur Amazon, au format kindle, et sur Lulu et Kobo, en epub. D’une manière générale, tout se passe bien, même si d’un point de vue technique nous pourrions encore mieux faire.

Tout? Non, pas tout à fait. Avec Kobo, cela ne se passe pas toujours correctement. Régulièrement nous avons le droit au message ci-dessous:

Kobo

Pour Kobo, une partie de nos livres relèvent du domaine public.

C’est bien entendu totalement faux.

D’une part, il s’agit de nos propres traductions, et dans ce cas, la question ne se pose évidemment pas.

D’autre part, nos autres publications, si elle porte sur des traductions anciennes, font l’objet d’un travail éditorial important. Nous révisons toutes les traductions, parfois de façon considérable, en les comparant avec les textes originaux. S’il le faut, nous les complétons (les anciens traducteurs, ou parfois leurs éditeurs, n’hésitaient pas à jouer du ciseau). Et surtout, nous y ajoutons une introduction sur l’auteur, son oeuvre, les circonstances de publication, etc. Cette introduction est évidemment courte pour les nouvelles, mais bien plus longue pour les ouvrages. Ce sont des jours de travail, un travail original, qui n’est dû qu’à nous. Cela ne relève en rien du domaine public. Nous ne faisons pas de copyfraud.

Mais visiblement, sur Kobo, les ebooks sont validés par un robot, ou par un imbécile, ou par un robot imbécile, bref, quelqu’un qui ne sait ni ce qu’est la littérature, ni la propriété intellectuelle.

Quoiqu’il en soit, cela fait plusieurs fois que cela arrive. Parfois il suffit de republier le livre pour que finalement il passe, parfois non. Ce soir, Kobo vient de refuser pour la troisième fois notre réédition de Pacha Toumanov, de Mikhaïl Artsybachev. Nous n’insisterons pas.

À l’avenir, nous continuerons à proposer nos livres sur Kobo, mais sans faire d’efforts: nous avons autre chose à faire pour perdre du temps avec des machines stupides. De toutes façon, amis lecteurs, ils vous restent trois autres plateformes pour vous procurer nos ouvrages en numérique!

Mikhaïl Artsybachev et la jeunesse

Nous l’avons bien vu avec les deux récits fantastiques que nous avons publiés dans Sous le soleil: Mikhaïl Artsybachev est un nihiliste. De la pire espèce, même, puisque les autres nihilistes ne trouvent pas grâce à ses yeux. Dans deux nouvelles, publiées en 1901 et 1905, il s’attaque au milieu des étudiants. Dans l’une, Pacha Toumanov, que nous rééditons aujourd’hui même en numérique, il s’attache à suivre le parcours d’un jeune homme issu d’une famille désargentée, un parcours lamentable: plus soucieux de jouer au billard avec ses amis que de faire ses études au Gymnase, il rate pitoyablement ses examens. Un échec dont il va attribuer la faute à tout le monde, sauf à lui-même.

cover

Dans Les Ombres du matin, que nous publierons de la même manière d’ici quinze jours, il suit trois jeunes provinciaux, une jeune fille noble, un petit bourgeois et une jeune fille juives, qui décident ensemble de monter faire des études à Saint-Pétersbourg, avec pour objectif commun de sortir de leur petit milieu rural et de faire de grandes choses, avec bien des espoirs déçus à la clé.

Deux approches différentes, deux histoires différentes, mais au final le même fonds, et un regard impitoyable sur la jeunesse et ses illusions.

Mikhaïl Artsybachev

Pacha Toumanov (Les étudiants – 1)

cover

Édition numérique

1,29€. Disponible sur Kobo, Amazon Kindle, Google Play et Lulu.com

Dans les deux nouvelles regroupées artificiellement sous le nom de Les Étudiants, à savoir Pacha Toumanov (1901), et Les Ombres du matin (1905), Mikhaïl Artsybachev, faisant preuve d’un nihilisme total, s’attaque avec une vigueur rare aux étudiants, qui du haut de leur jeunesse pensent pouvoir révolutionner le monde, et qui finalement ne valent pas grand chose, soit parce qu’ils sont trop naïf, ou incultes, ou réellement bons à rien…

Traduit du russe par Jacques Sorrèze. Texte révisé par Viktoriya et Patrice Lajoye

P. Orlovets

Sherlock Holmes en Sibérie

Orlovets Couverture

Textes traduits par Viktoriya et Patrice Lajoye

ISBN: 979-10-94441-10-7

192 p., grand format, 19€

Au tout début du XXe siècle, on édite à tours de bras en Russie des traductions des enquêtes de célèbres détectives: Nat Pinkerton, Nick Carter, et bien sûr Sherlock Holmes. Et quand les textes originaux ne suffisent pas, on en écrit de nouveaux.

La Sibérie, alors peuplée de bagnards et de déportés politiques, est le paradis des détectives. Mais aucun brigand, aucun escroc, aucun personnage corrompu ne peut échapper à Sherlock Holmes, venu en touriste accompagné du docteur Watson.

Pour commander ce livre, cliquez ici…

 

P. Orlovets (1872- après 1929)

Peter Doudorov, sous le pseudonyme de P. Orlovets, fut un écrivain et journaliste populaire qui, avant la Première Guerre mondiale, contribua à l’essor de la littérature policière en Russie en publiant de nombreux fascicules consacrés aux aventures de détectives: Nick Carter, Nat Pinkerton, Karl Freiberg, et Sherlock Holmes.

Ses livres:

Sherlock Holmes en Sibérie

Un Vol pendant l’office mortuaire de l’évêque, dans Sherlock Holmes et l’Empire russe

Ressusciter une œuvre – 2

Nikolaï Lvov n’est plus tout à fait un parfait inconnu. En 2009, les éditions des Syrtes ont publié des Souvenirs d’antan qui travestissaient en œuvre de fiction la jeunesse de l’auteur.

Lvov couverture

Mais qui savait encore que ce même personnage, plus connu comme député à la Douma russe de 1906 à 1917, avait publié, en français, une poignée de nouvelles décrivant, par le biais d’histoires tour à tour comiques et tragiques, la société russe à l’aube de la Première Guerre mondiale? C’est un pur hasard qui nous a fait découvrir ces Nouvelles contemporaines – puisque tel est le sous-titre que plusieurs d’entre elles portent –, un très heureux hasard. Car Lvov fait preuve d’un talent impressionnant. Le portrait qu’il nous offre de cette société initialement cosmopolite, mais qui tend avec la guerre à se refermer sur elle-même, est riche, varié: l’auteur peut s’intéresser aussi bien à l’obscur comptable d’un journal qu’à la richissime épouse d’un général en retraite.

Nouvelles contemporaines est donc maintenant disponible, et peut être commandé auprès de n’importe libraire disposant du FEL. D’ici quelques heures il sera aussi disponible en numérique. Mais vous pouvez dès maintenant en lire une nouvelle en cliquant sur ce lien.